Titre : | Personnalités du toxicomane |
Titre traduit : | (Drug addict personalities) |
Auteurs : | P. FRANQUES ; M. AURIACOMBE ; J. TIGNOL |
Type de document : | Périodique |
Année de publication : | 2000 |
Format : | 68-78 |
Note générale : |
Encéphale, 2000, (26), 68-78 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés COMORBIDITE ; PERSONNALITE ; TROUBLES DE LA PERSONNALITE ; OPIACES ; FACTEUR DE RISQUE |
Résumé : |
FRANÇAIS : On ne devient pas toxicomane uniquement parce que l'on présente telle ou telle personnalité ou tel ou tel trouble de la personnalité. La toxicomanie nécessite la rencontre d'un sujet, d'une substance et d'un environnement. Aucun de ces facteurs pris individuellement ne permet d'expliquer sa survenue. Une revue d'études récentes peut cependant aider à répondre à la question de la participation de facteurs de personnalité au développement de la dépendance à l'héroïne ou à la cocaïne ou, lorsque celle-ci est installée, à son entretien. Les études d'évaluation catégorielle (DSM et CIM) ont montré qu'il n'y a pas "une" mais des personnalités diagnostiquées chez les sujets dépendants de l'héroïne ou de la cocaïne. Dans ces études, tous les troubles de la personnalité existaient, mais on notait que les troubles de la personnalité du cluster B étaient plus largement représentés que les autres (notamment la personnalité antisociale chez les héroïnomanes). Une forte minorité à une majorité de sujets ne souffraient pas de trouble de la personnalité. Ainsi, la majorité des toxicomanes n'avait pas de personnalité antisociale ou psychopathique. C'est donc souvent à tort que ce diagnostic est évoqué en pratique clinique chez nombre de toxicomanes. L'ensemble des études a échoué à démontrer qu'un trouble de la personnalité fût prédicteur de l'évolution de la toxicomanie. En revanche, des études ont montré que la présence de ces troubles était associée à des indices de sévérité de la toxicomanie à l'admission et à une moins bonne rétention en traitement. La présence d'un trouble de la personnalité n'empêche pas d'obtenir une réponse significative au traitement dont les modalités et particulièrement la durée doivent être adaptées à la sévérité du tableau. Des arguments nombreux laissent penser que la dimension de recherche de sensations représente un facteur de vulnérabilité à l'abus de substance. Mais, lorsque la dépendance était avérée, aucun résultat n'indiquait clairement que la dimension recherche de sensation fût directement impliquée dans l'entretien de la toxicomanie. Cette discontinuité entre la psychopathologie de la vulnérabilité et celle de l'entretien de la dépendance pose la question d'une différence radicale entre les facteurs contribuant au développement de la toxicomanie et ceux contribuant à son entretien. Il n'y aurait pas "une" psychopathologie de la toxicomanie mais des mécanismes psychopathologiques correspondant aux différentes phases de la toxicomanie. Les données actuelles font penser qu'on ne peut pas expliquer la dépendance en termes de personna lité. (Résumé de la revue) ENGLISH : Within the field of substance abuse, it is now widely admitted that the addictive personality does not exist. No one personality type is predisposed to addiction. The predisposition to drug dependence involves many different factors : psychological, social, familial, biological. None of these factors can be the sole determinant of drug dependence. Keeping that in mind, it is of interest to review the recent data on the relationship between personality traits or disorders and opiate and cocaine dependence. Using DSM and ICD categorical assessment, no single personality disorder emerged, instead a range of personality disorders has been evaluated in opiate and cocaine dependent subjects. Every type of personality disorders (PD) existed but cluster B PD were the most common (especially antisocial personality disorder in opiate addicts). However, it is noteworthy that a large minority to a majority of subjects did not display any king of PD. The impli cation of these results is that antisocial PD is probably over- diagnosed in drug dependence clinical settings. The studies reviewed failed to demonstrate that personality disorders were strong predictors of outcome in opiate or cocaine dependence. However, opiate dependent PD subjects entering treatment had more severe problems and lower retention rate than non PD subjects. But the amount of improvement was not significantly different between PD subjects and non PD subjects. This demonstrated that substance dependent PD patients could benefit from treatment whose intensity and duration must be adjusted. There is good support for the idea that Sensation Seeking trait is a vulnerability factor to substance abuse. But after dependence develops, sensation seeking is probably irrelevant to continued use of the drugs. This break between the psychopathology of vulnerability of substance abuse and the psychopathology of dependence raises the question of the existence of dramatically different factors involved in both phases of addiction. (Review' s abstract) |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Refs biblio. : | 54 |
Affiliation : |
Groupe Etude Toxicomanies, Lab. Psychiatr., Univ. Victor-Ségalen Bordeaux 2, IFR Neurosciences, INSERM-IFR N°8, CNRS-FR, Bordeaux France. France. |
Numéro Toxibase : | 1100637 |
Centre Emetteur : | 11 SEDAP |
Exemplaires
Disponibilité |
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aucun exemplaire |
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