Article de Périodique
La politique des drogues et ses effets aujourd'hui (2000)
(Laws' drug and his effects today)
Auteur(s) :
M. A. BERTRAND
Article en page(s) :
9-25
Refs biblio. :
66
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Français
Discipline :
LOI (Loi et son application / Law enforcement)
Thésaurus mots-clés
POLITIQUE
;
DECRIMINALISATION
;
LEGISLATION
;
PROHIBITION
;
TRAITE INTERNATIONAL
;
USAGE THERAPEUTIQUE
;
HISTOIRE
Résumé :
FRANÇAIS :
La politique des drogues s'est construite depuis un siècle au gré de conventions internationales successives qui sont venues modeler la législation sur les drogues de la majorité des pays connus imposant des contrôles de plus en plus nombreux et contraignants, qui ont suscité plusieurs vagues de contestations. Une partie des revendications a visé la reconnaissance du droit à l'usage et l'abolition des mesures prohibitives ou la décriminalisation des drogues douces, tandis que d'autres demandaient plutôt la levée des restrictions sur l'utilisation des opiacés dans le traitement des héroïnomanes sans s'attaquer à l'interdiction de possession et d'usage non médical. Les requêtes réclamant la fin de la prohibition et le changement des dispositions pénales sur les drogues se sont heurtées au niet des législateurs, tandis que celles portant sur le traitement des consommateurs sans exigence de changement légal ont bénéficié d'un certain appui des autorités sanitaires. La coexistence en contexte de prohibition de ces deux mouvements de revendication donne lieu à des pratiques paradoxales. Cet article tente d'en exposer l'origine, le sens et les conséquences. (Résumé de la revue.)
ENGLISH :
Our national drug laws have been shaped by successive international conventions that have imposed more and more controls on opiate and psychotropice drugs up to the prohibition of non medical use. Such a policy was doomed to stimulate public reaction especially in the liberal 1970s when the legislators themselves opened up the debate by setting public commissions of inquiry into the "drug phenomenon".The protest was twofold. One of the targets was the prohibition model, the other was the restriction put on the medical use of opiates. While the antiprohibitionist or decriminalizationist claims have been ignored by the legislator, the requests to liberate the use of opiate substitute for treament of addicts and to allow for decent and sanitary conditions of use faired better and received some supportfrom the health autorities. But whatever the respective merits o the two movements, their coexistence and divergent claims under the spell of a dominant prohibition policy breeds confusion and feeds political hypocrisy. (Review's abstract.)
La politique des drogues s'est construite depuis un siècle au gré de conventions internationales successives qui sont venues modeler la législation sur les drogues de la majorité des pays connus imposant des contrôles de plus en plus nombreux et contraignants, qui ont suscité plusieurs vagues de contestations. Une partie des revendications a visé la reconnaissance du droit à l'usage et l'abolition des mesures prohibitives ou la décriminalisation des drogues douces, tandis que d'autres demandaient plutôt la levée des restrictions sur l'utilisation des opiacés dans le traitement des héroïnomanes sans s'attaquer à l'interdiction de possession et d'usage non médical. Les requêtes réclamant la fin de la prohibition et le changement des dispositions pénales sur les drogues se sont heurtées au niet des législateurs, tandis que celles portant sur le traitement des consommateurs sans exigence de changement légal ont bénéficié d'un certain appui des autorités sanitaires. La coexistence en contexte de prohibition de ces deux mouvements de revendication donne lieu à des pratiques paradoxales. Cet article tente d'en exposer l'origine, le sens et les conséquences. (Résumé de la revue.)
ENGLISH :
Our national drug laws have been shaped by successive international conventions that have imposed more and more controls on opiate and psychotropice drugs up to the prohibition of non medical use. Such a policy was doomed to stimulate public reaction especially in the liberal 1970s when the legislators themselves opened up the debate by setting public commissions of inquiry into the "drug phenomenon".The protest was twofold. One of the targets was the prohibition model, the other was the restriction put on the medical use of opiates. While the antiprohibitionist or decriminalizationist claims have been ignored by the legislator, the requests to liberate the use of opiate substitute for treament of addicts and to allow for decent and sanitary conditions of use faired better and received some supportfrom the health autorities. But whatever the respective merits o the two movements, their coexistence and divergent claims under the spell of a dominant prohibition policy breeds confusion and feeds political hypocrisy. (Review's abstract.)
Affiliation :
Ecole Crim., Ctre Intern. Crim. Comp., Univ. Montréal, CP 6128, Succursale Ctre-Ville, Montréal, Québec, H3C 3J7
Canada. Canada.
Canada. Canada.