Article de Périodique
Troubles somatiques (2001)
(Somatic disorders)
Auteur(s) :
F. BLANC ;
JOOMAYE Z. ;
P. PERNEY ;
V. ROQUES ;
CHAPOUTOT C.
Article en page(s) :
319-33
Langue(s) :
Français
Thésaurus mots-clés
ALCOOL
;
SEVRAGE
;
PATHOLOGIE ORGANIQUE
;
CIRRHOSE
;
HEPATITE
;
PANCREATITE
;
NEUROLOGIE
;
APPAREIL CARDIOVASCULAIRE
;
HYPERTENSION
;
CANCER
;
MALNUTRITION
;
DIAGNOSTIC
Note générale :
In : 2eme conférence de consensus "Modalités de l'accompagnement du patient alcoolodépendant après un sevrage", SFA, ANAES, MILDT, Paris, 7 et 8 mars 2001, Alcoologie et Addictologie, 2001, 23, (2), 319-333
Résumé :
FRANÇAIS :
Les troubles somatiques de l'alcoolodépendant sont extrêmement fréquents et s'améliorent pour la plupart avec le sevrage. Les complications de la cirrhose nécessitent un traitement spécifique. il faut savoir attendre six mois pour parfois les voir disparaitre et ne poser l'indication de la transplantation hépatique qu'après ce temps obligatoire. Toute nouvelle complication doit faire chercher la reprise de l'intoxication alcoolique, une infection, une hépatite virale B ou C souvent associée, un carcinome hépatocellulaire. Cette dernière complication peut survenir de nombreuses années après le sevrage; doit-elle être systématiquement dépistée par une échographie tous les quatre mois, surtout s'il existe des facteurs de risques associés? L'hépatite virale C, fréquente chez l'alcoolique, est prise en charge six mois après le sevrage. Si la pancréatite chronique calcifiante ne s'améliore pas rapidement avec l'abstinence, il faut chercher une complication. Le suivi nécessite un bilan hépatique, une glycémie et une échographie tous les ans. Les neuropathies régressent très lentement; même si les mécanismes intimes ne sont pas tous connus, le double sevrage alcoolotabagique s'impose. Lors de myocardiopathies primitives et d'hypertension artérielle, le rôle de l'alcool est souvent négligé et fait partie du traitement. Chez l'alcoolotabagique, les cancers des voies aérodigestives supérieures devraient être dépistées par un examen ORL tous les ans; avec le cancer de l'oesophage, ils sont souvent synchrones ou métachrones; la panendoscopie est nécessaire y compris dans le suivi. L'idéal est le double sevrage simultané. La malnutrition, en l'absence de maladie somatique associée qu'il faut toujours chercher, régresse avec le sevrage et un bon équilibre nutritionnel. (Résumé d'auteur)
ENGLISH :
Somatic disorders are extremely frequent in alcohol-dependent patients and generally improve with withdrawal. Complications of cirrhosis require specific treatment. These complications sometimes take six months to resolve and the indication for liver transplantation should only be proposed after this period. All new complications require investigation of resumption of alcohol consumption, infection, viral hepatitis B or C often associated, or hepatocellular carcinoma. This last complication can occur many years after withdrawal; should it be systematically detected by ultrasonography every four months, especially in the presence of associated risk factors? Viral hepatitis C, frequent in alcoholics, is managed six months after withdrawal. if calcifying chronic pancreatitis does not rapidly improve with abstinence, the patient should be investigated for a possible complication. Follow-up requires annual liver function tests, blood glucose and ultrasonography. Neuropathies improve very slowly; although the intimate mecha- nisms have not been fully elucidated, double alcohol and smoking withdrawal is required. The role of alcohol is often neglected in primary cardiomyopathies and hypertension, but alcohol withdrawal is an essential part of treatment. Cancers of the upper aerodigestive tract must be detected in drinking and smoking subjects by annual ENT examination; they are often synchronous or metachronous with oesophageal cancer; panendoscopy is necessary, including in follow-up. The ideal solution is simultaneous double withdrawal. Malnutrition, in the absence of any associated somatic disease, which must always be excluded, resolves after withdrawal and introduction of a well balanced diet. (Author' s abstract)
Les troubles somatiques de l'alcoolodépendant sont extrêmement fréquents et s'améliorent pour la plupart avec le sevrage. Les complications de la cirrhose nécessitent un traitement spécifique. il faut savoir attendre six mois pour parfois les voir disparaitre et ne poser l'indication de la transplantation hépatique qu'après ce temps obligatoire. Toute nouvelle complication doit faire chercher la reprise de l'intoxication alcoolique, une infection, une hépatite virale B ou C souvent associée, un carcinome hépatocellulaire. Cette dernière complication peut survenir de nombreuses années après le sevrage; doit-elle être systématiquement dépistée par une échographie tous les quatre mois, surtout s'il existe des facteurs de risques associés? L'hépatite virale C, fréquente chez l'alcoolique, est prise en charge six mois après le sevrage. Si la pancréatite chronique calcifiante ne s'améliore pas rapidement avec l'abstinence, il faut chercher une complication. Le suivi nécessite un bilan hépatique, une glycémie et une échographie tous les ans. Les neuropathies régressent très lentement; même si les mécanismes intimes ne sont pas tous connus, le double sevrage alcoolotabagique s'impose. Lors de myocardiopathies primitives et d'hypertension artérielle, le rôle de l'alcool est souvent négligé et fait partie du traitement. Chez l'alcoolotabagique, les cancers des voies aérodigestives supérieures devraient être dépistées par un examen ORL tous les ans; avec le cancer de l'oesophage, ils sont souvent synchrones ou métachrones; la panendoscopie est nécessaire y compris dans le suivi. L'idéal est le double sevrage simultané. La malnutrition, en l'absence de maladie somatique associée qu'il faut toujours chercher, régresse avec le sevrage et un bon équilibre nutritionnel. (Résumé d'auteur)
ENGLISH :
Somatic disorders are extremely frequent in alcohol-dependent patients and generally improve with withdrawal. Complications of cirrhosis require specific treatment. These complications sometimes take six months to resolve and the indication for liver transplantation should only be proposed after this period. All new complications require investigation of resumption of alcohol consumption, infection, viral hepatitis B or C often associated, or hepatocellular carcinoma. This last complication can occur many years after withdrawal; should it be systematically detected by ultrasonography every four months, especially in the presence of associated risk factors? Viral hepatitis C, frequent in alcoholics, is managed six months after withdrawal. if calcifying chronic pancreatitis does not rapidly improve with abstinence, the patient should be investigated for a possible complication. Follow-up requires annual liver function tests, blood glucose and ultrasonography. Neuropathies improve very slowly; although the intimate mecha- nisms have not been fully elucidated, double alcohol and smoking withdrawal is required. The role of alcohol is often neglected in primary cardiomyopathies and hypertension, but alcohol withdrawal is an essential part of treatment. Cancers of the upper aerodigestive tract must be detected in drinking and smoking subjects by annual ENT examination; they are often synchronous or metachronous with oesophageal cancer; panendoscopy is necessary, including in follow-up. The ideal solution is simultaneous double withdrawal. Malnutrition, in the absence of any associated somatic disease, which must always be excluded, resolves after withdrawal and introduction of a well balanced diet. (Author' s abstract)
Affiliation :
Hôp. Saint-Eloi, Montpellier
France
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