FRANÇAIS :
Progressivement depuis les années 1970, l'alcoolisme, considéré comme un problème individuel est devenu un problème de la famille. Les travaux des psychanalystes et des systémiciens ont mis en évidence la notion de circularité des jeux relationnels, la fonction stabilisante du symptôme alcool, la traduction de la souffrance collective, le rôle joué par l'entourage dans le maintien et la résolution du problème. L'accompagnement des entourages s'appuie sur la connaissance du mécanisme de codépendance. Lorsque l'entourage est seul demandeur, la possibilité d'écoute téléphonique, d'entretien spécifique ou de réunion de groupe pour les entourages peuvent être proposées. Ces possibilités sont encore peu utilisées et la demande d'aide s'évanouit souvent lorsque l'aspect critique est passé. Même lorsque patient et entourage sont demandeurs, un décalage existe dans l'évolution de chacun des membres. Le premier niveau d'accompagnement est représenté par des réunions informatives sur le produit, la maladie et son évolution. Plus élaborées, des prises en charge familiales intégrées d'emblée dans le processus de soins, avec le support groupal cognitivo-comportementaliste ou l'approche systémique, se développent. Des programmes pour groupes de couples commencent à se mettre en place après le sevrage. L'abord de la souffrance des enfants de parents alcooliques fait seulement l'objet de recherches. (Résumé d'auteur)

ENGLISH :
Since the 1970s, alcoholism, initially considered to be an individual problem, has gradually been recognized to be a family problem. Psychoanalytic and systemic studies have demonstrated the concept of circularity of relational interactions, the stabilizing function of the alcohol symptom, reflecting the col lective suffering, and the role played by the family in the maintenance and resolution of the problem. Family supportive care is based on awareness of the co-dependence mechanism. When only the family seeks help, telephone support, specific interviews or group meetings for families can be proposed. These possibilities are not widely used at the present time and the family's call for help often fades after resolution of the critical phase. Even when both the patient and the family seek help, each member of the family presents a different evolution. The first level of supportive care consists of informative meetings about the product, the disease and its course. More elaborate family management programmes, immediately integrated into the treatment process with cognitive and behavioural therapy support groups or a systemic approach, are being developed. Programmes for groups of couples are starting to be developed following withdrawal. The approach to the distress of children of alcoholic parents is only at the stage of research. (Author' s abstract)