Titre : | Ordonner les risques : l'individu et le pharmaco-sociatif face à l'injection de drogues |
Titre traduit : | (Organising risks: individual, pharmacology and social workers facing drug injection) |
Auteurs : | A. M. LOVELL |
Type de document : | Chapitre |
Editeur : | Paris : Balland, 2001 |
Collection : | Voix et Regards |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7158-1376-2 |
Format : | p. 309-341 |
Note générale : |
In : DOZON J. P., FASSIN D., Critique de la santé publique : une approche anthropologique, Paris, Balland, 2001, (Voix et regards), p. 309-341
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Langues: | Français |
Discipline : | SHS (Sciences humaines et sociales / Humanities and social sciences) |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés INJECTION ; RITUEL ; ANTHROPOLOGIE ; SANTE PUBLIQUE ; REDUCTION DES RISQUES ET DES DOMMAGES ; ECHANGE DE SERINGUES ; TABAC ; ALCOOL ; SUBSTITUTION ; VIH ; BUPRENORPHINE ; USAGER ; VOIE INTRAVEINEUSE ; CULTUREL ; POLITIQUE ; SOCIALThésaurus géographique FRANCE ; PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR ; BOUCHES-DU-RHONE |
Résumé : | Comment aborder les relations entre le pathologique et le culturel ? La psychiatrie s'est interrogée sur la manière dont la culture détermine la personnalité et ses désordres. Dans la confrontation entre psychanalyse et anthropologie sur cette question, le débat est loin dêtre tranché. Si l'anthropologue ne peut se satisfaire d'une interprétation culturaliste des représentations et des pratiques sanitaires, il lui faut pourtant tenter de rendre compte des réalités culturelles de la santé publique. Ce qui suppose de considérer la scène sur laquelle se joue la santé publique dans sa globalité pour en montrer les réseaux d'interaction les plus fins. C'est ce que fait Anne Lovell à propos de la politique de réduction des risques à Marseille. La ville elle-même devient, bien plus qu'un simple cadre spatial de déroulement de l'action, un personnage à part entière qui, de meurtri par les restructurations socio-économiques, se voit promettre, à travers une réhabilitation physique et symbolique, une véritable rédemption. Dans ce contexte, le programme de prévention des dommages liés à l'injection de drogues a presque valeur de rituel purificateur de la cité. Mais l'artifice prophylactique qu'il introduit dans le monde social, sous la forme d'échangeurs de seringues et de centres de substitution, transforme l'univers culturel des toxicomanes en l'inscrivant dans un nouveau rapport au corps, à l'infection, aux effets psychogènes des produits qui définit une forme de socialité mêlant vie biologique et vie politique. Phénomène culturel, la santé publique devient ainsi elle-même un opérateur de transformations culturelles. Les consommateurs de drogues sont confrontés aux dommages liés à la façon dont ils s'injectent leurs produits. Ces gestes et attitudes sont généralement encadrés par les techniques et les discours de "réduction des dommages". En même temps, certains gestes sont enracinés dans leurs propres pratiques sociales, antérieures aux prescriptions officielles de la santé publique. Le présent article s'attache à la manière dont la réduction des dommages s'inscrit dans cette activité préexistante. Ces savoirs pratiques sont largement autoproduits. L'étude s'est étalée sur une période de 5 ans à Marseille, où une politique de réduction des risques a été officiellement et systématiquement menée. (Extrait du document.) |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Refs biblio. : | 58 |
Affiliation : | France. France. |
Numéro Toxibase : | 505335 |
Centre Emetteur : | 05 Marmottan |
Exemplaires
Disponibilité |
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