Congrès
Les jeunes, les boîtes, les conduites à risques. Psychostimulants ? Risques sexuels ? Conférence-débat du jeudi 16 mai 2002, Toulouse
(Youngs, nightclubs, risk behaviours. Psychostimulants? Sexual risks?)
Auteur(s) :
GRAPHITI (Toulouse) ;
HEYSCH DE LA BORDE, J. ;
BARDIN, W. ;
PHILS ;
LACOSTE, M. ;
LE VEN, C. ;
CAUBET, G. ;
WELZER-LANG, D.
Année :
2002
Page(s) :
62 p.
Langue(s) :
Français
Éditeur(s) :
Toulouse : Graphiti
Domaine :
Plusieurs produits / Several products
Thésaurus mots-clés
MILIEU FESTIF
;
CULTUREL
;
RAVE
;
CONSOMMATION
;
OFFRE
;
SEXUALITE
;
CONDUITE A RISQUE
;
CONDUITE DE VEHICULE
;
ALCOOL
;
DROGUES DE SYNTHESE
;
REDUCTION DES RISQUES ET DES DOMMAGES
;
PREVENTION DE PROXIMITE
;
JEUNE
Résumé :
Cette rencontre rassemblait des professionnels toulousains de divers horizons (du soins, de la prévention et des loisirs). Le premier constat partagé est celui de la nécessité d'un travail de prévention et de réduction des risques en boîtes de nuit tant en matière de consommation d'alcool ou de produits illicites (cannabis, drogues de synthèse) que de conduites sexuelles à risques, chaque domaine ne devant pas exclure l'autre car tous ces aspects sont étroitement articulés sur le lieu et dans le contexte de la fête. En matière de risque routier, des intervenants font savoir que celui-ci est accru sur les lieux privés car les jeunes en sortent encore sous l'effet des produits, alcool ou autres, alors que dans les free-parties les jeunes restaient sur place pour dormir. Le deuxième constat est celui de la nécessité de construire ces actions en partenariat, associations de prévention et gérants de lieux privés devant trouver des modalités constructives de travail en commun. Cependant, certains intervenants ne manquent pas de relever de nombreuses difficultés : l'amendement Mariani, en provoquant la quasi-disparition des free-parties, a déstructuré les cadres d'intervention des associations de réduction des risques liés à la consommation de drogues sur ces lieux festifs et, du coup, provoqué l'éparpillement des teufeurs dans des lieux privés où la culture de la réduction des risques n'existe pas, pas plus que les conditions minimales de sa mise en oeuvre (eau payante, pas de coin repos, pas d'air ...). Si tous s'accordent à dire que les savoirs-faire et l'expérience apportés par la culture techno à l'ensemble du milieu de la prévention doit être d'une manière ou d'une autre transmis dans les lieux qui aujourd'hui accueillent ce public nouveau, il n'en reste pas moins que l'on se heurte là encore au discours contradictoire des pouvoirs publics qui financent la réduction des risques mais empêchent qu'elle se mette en place. Les responsables de ces lieux privés accueillant une action de réduction des risques tombent en effet sous le coup de la loi (consommation de produits illicites avérée et article L630). Les intervenants échangent également sur la notion de "porosité" des divers milieux festifs, certains posant ce phénomène comme nouveau, lié à l'arrivée contrainte des teufeurs dans les boîtes où se mêlent donc le public traditionnel des clubs et le public des free. Les risques sont alors accrus puisque se mêlent des cultures différentes en termes de consommation (l'alcool pour les clubbers, les drogues de synthèse ou le cannabis pour les autres) et de pratiques sexuelles. De ce fait, le problème le plus important est celui de la connaissance et de l'appropriation par les jeunes des codes qui régissent les lieux et les milieux qu'ils pénètrent aujourd'hui, et c'est là-dessus que doivent porter les efforts de prévention.
Affiliation :
4 rue Arnaud Baric, 31300 Toulouse, France
Cote :
GRAPHITI