Article de Périodique
Intoxication alcoolique aiguë. Evaluation par les médecins généralistes de la Loire (2003)
(Acute alcohol intoxication. Evaluation by general practitioners of the Loire department)
Auteur(s) :
OLLIEN E. ;
M. SARAZIN ;
VIALLON N. ;
STRAUB D. ;
C. DIGONNET
Article en page(s) :
105-111
Refs biblio. :
6
Domaine :
Alcool / Alcohol
Langue(s) :
Français
Discipline :
EPI (Epidémiologie / Epidemiology)
Thésaurus mots-clés
ALCOOL
;
INTOXICATION
;
IVRESSE
;
MEDECIN GENERALISTE
;
CONSULTATION
;
EVALUATION
;
PREVALENCE
Thésaurus géographique
LOIRE
;
FRANCE
Note générale :
Alcoologie et Addictologie, 2003, 25, (2), 105-111
Résumé :
FRANÇAIS :
Pour évaluer la prise en charge de l'intoxication alcoolique aiguë en médecine générale dans le département de la Loire, 75 médecins volontaires ont participé à une enquête réalisée du 1er au 28 octobre 2001, sous forme d'un questionnaire. 68 exemplaires ont pu être traités. L'incidence de l'intoxication alcoolique aiguë est de 2,2 pour mille consultations de l'échantillon. Dans deux tiers des cas, la consultation a lieu en dehors du cabinet (domicile et poste de police) et le plus souvent dans l'après-midi. Le tiers des patients est accompagné. Le temps moyen de consultation est de 27 minutes et le paiement est toujours effectué. 76,5 % des patients sont des hommes de 43 ans en moyenne, appartenant à la clientèle du médecin une fois sur deux. Les symptômes présentés, mis à part l'haleine alcoolisée évocatrice (75 % des cas) et des troubles de l'élocution dans plus de 50 % des cas, sont de l'euphorie et/ou des troubles de l'humeur dans près de la moitié des cas. Moins d'un quart des patients présente des signes d'agitation et/ou d'excitation (un seul patient a présenté une attitude d'opposition et d'agressivité). Une biologie confirmant l'intoxication alcoolique est rarement pratiquée (13 % des cas). La moitié des patients présente des signes de consommation régulière d'alcool. Un quart seulement de ces patients bénéficie d'une orientation secondaire vers un circuit spécialisé. Une politique active de formation des médecins généralistes en alcoologie associée à un dispositif de réseaux pourrait permettre une meilleure prise en charge de ces patients. (Résumé d'auteur)
ENGLISH :
To evaluate the management of acute alcohol intoxication in general practice in the Loire department, 75 volunteer doctors participated in a questionnaire-based survey conducted between 1st to 28 October 2001. 68 questionnaires were eligible for analysis. The incidence of acute alcohol intoxication was 2.2 per thousand consultations in this sample. In two-thirds of cases, the consultation was held outside of the doctor's office (patient's home and police station) and usually in the afternoon. One third of patients were accompanied. The mean consultation time was 27 minutes and all consultations were paid. 76.5 % of patients were men with an average age of 43 years, already part of the doctor's regular patients in one half of cases. The symptoms, apart from suggestive alcoholic breath (75 % of cases) and speech disorders in more than 50 % of cases, were euphoria and/or mood disorders in almost one half of cases. Less than one quarter of patients presented signs of agitation and/or excitation (only one patient presented an attitude of opposition and aggressiveness). Laboratory confirmation of alcohol intoxication was rarely performed (13 % of cases). One half of patients presented signs of regular alcohol consumption. Only one quarter of these patients were subsequently referred to a specialized circuit. A policy of active training of general practitioners in alcohology combined with a network system could improve the management of these patients. (Author' s abstract)
Pour évaluer la prise en charge de l'intoxication alcoolique aiguë en médecine générale dans le département de la Loire, 75 médecins volontaires ont participé à une enquête réalisée du 1er au 28 octobre 2001, sous forme d'un questionnaire. 68 exemplaires ont pu être traités. L'incidence de l'intoxication alcoolique aiguë est de 2,2 pour mille consultations de l'échantillon. Dans deux tiers des cas, la consultation a lieu en dehors du cabinet (domicile et poste de police) et le plus souvent dans l'après-midi. Le tiers des patients est accompagné. Le temps moyen de consultation est de 27 minutes et le paiement est toujours effectué. 76,5 % des patients sont des hommes de 43 ans en moyenne, appartenant à la clientèle du médecin une fois sur deux. Les symptômes présentés, mis à part l'haleine alcoolisée évocatrice (75 % des cas) et des troubles de l'élocution dans plus de 50 % des cas, sont de l'euphorie et/ou des troubles de l'humeur dans près de la moitié des cas. Moins d'un quart des patients présente des signes d'agitation et/ou d'excitation (un seul patient a présenté une attitude d'opposition et d'agressivité). Une biologie confirmant l'intoxication alcoolique est rarement pratiquée (13 % des cas). La moitié des patients présente des signes de consommation régulière d'alcool. Un quart seulement de ces patients bénéficie d'une orientation secondaire vers un circuit spécialisé. Une politique active de formation des médecins généralistes en alcoologie associée à un dispositif de réseaux pourrait permettre une meilleure prise en charge de ces patients. (Résumé d'auteur)
ENGLISH :
To evaluate the management of acute alcohol intoxication in general practice in the Loire department, 75 volunteer doctors participated in a questionnaire-based survey conducted between 1st to 28 October 2001. 68 questionnaires were eligible for analysis. The incidence of acute alcohol intoxication was 2.2 per thousand consultations in this sample. In two-thirds of cases, the consultation was held outside of the doctor's office (patient's home and police station) and usually in the afternoon. One third of patients were accompanied. The mean consultation time was 27 minutes and all consultations were paid. 76.5 % of patients were men with an average age of 43 years, already part of the doctor's regular patients in one half of cases. The symptoms, apart from suggestive alcoholic breath (75 % of cases) and speech disorders in more than 50 % of cases, were euphoria and/or mood disorders in almost one half of cases. Less than one quarter of patients presented signs of agitation and/or excitation (only one patient presented an attitude of opposition and aggressiveness). Laboratory confirmation of alcohol intoxication was rarely performed (13 % of cases). One half of patients presented signs of regular alcohol consumption. Only one quarter of these patients were subsequently referred to a specialized circuit. A policy of active training of general practitioners in alcohology combined with a network system could improve the management of these patients. (Author' s abstract)
Affiliation :
Pavillon 52 C, Psychiatrie adulte, Hôp. Bellevue, 25 bd. Pasteur 42055 Saint-Etienne cedex 2
France
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