Titre : | Motifs d'hospitalisation et mortalité dans la cohorte MANIF 2000 composée de sujets infectés par le VIH et contaminés par usage de drogues en intraveineux, 1995-1999 (2003) |
Titre traduit : | (Causes of hospitalization and death in the MANIF 2000 cohort, composed of HIV-infected patients contamined by intravenous drug use, 1995-1999 |
Auteurs : | C. MARIMOUTOU ; I. POIZOT-MARTIN ; A. D. LOUNDOU ; J. P. CASSUTO ; Y. OBADIA |
Type de document : | Article : Périodique |
Dans : | Presse Médicale (La) (Vol.32, n°13, 5 avril 2003) |
Article en page(s) : | 587-594 |
Langues: | Français |
Discipline : | EPI (Epidémiologie / Epidemiology) |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés VIH ; SEROPOSITIVITE ; COHORTE ; EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE ; MORTALITE ; MORBIDITE ; PREVALENCEThésaurus géographique FRANCE |
Résumé : |
FRANÇAIS :
Objectif : Description des causes d'hospitalisation et de la mortalité dans la cohorte MANIF 2000 composée de sujets infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIN) par usage de drogues en intraveineux (IV). Méthode : Recueil de données cliniques, biologiques, thérapeutiques et psychosociales sur questionnaires standardisés à l'inclusion, et tous les 6 mois au cours du suivi. Les dates et motifs d'hospitalisations et de décès sont recueillis à partir du dossier clinique hospitalier. Les données ont été comparées par test du c2 ou de Mann-Whitney sur SPSSTM avec un seuil de significativité à 5 %. Résultats : La cohorte MANIF 2000 inclut 467 patients âgés de 33 ans en médiane dont 30 % de femmes. À l'inclusion, 42,2 % des sujets étaient encore injecteurs de drogue (dont la moitié sous traitement de substitution) et 10,5 % étaient sous substitution mais avaient cessé l'injection ; 32 % avaient plus de 500 CD4/mm3 et 55,7 étaient naïfs de traitement antirétroviral. Au 31 décembre 1999, 21 patients étaient décédés, soit un taux de mortalité de 19 pour mille personnes/années de suivi (10 fois supérieur au taux attendu en population générale). Moins d'un décès sur 5 est dû au VIH (n = 4), autant que de suicides ou de décompensations hépatiques. Sur les 335 patients n'ayant pas manqué plus d'un suivi de l'inclusion à 24 mois, 120 ont été hospitalisés au moins une fois (n = 223 hospitalisations), soit un taux d'hospitalisation de 2,8 pour 100 personnes/mois de suivi. Un quart des hospitalisations concernait des problèmes infectieux banals ou des pathologies classant stade B ou C selon la classification de l'infection par le VIH de 1993 et une hospitalisation sur 5 était due à des problèmes psychiatriques (essentiellement dépressifs). Les autres motifs d'hospitalisation les plus fréquemment rencontrés étaient des dégradations de l'état général, des traumatismes, des problèmes liés à l'alcool, à la toxicomanie ou à des décompensations hépatiques. Conclusion : Ces patients infectés par le VIH par injection de drogue IV représentent une population particulière qui cumule de nombreux facteurs de risque sur le plan de la santé et dont il faut surveiller les co-morbidités, en particulier les affections hépatiques et psychiatriques afin de prévenir les décès prématurés. ENGLISH: OBJECTIVE: To describe the causes of hospitalization and mortality among the MANIF 2000 cohort study, composed of HIV-infected patients contaminated through intravenous drug use. METHOD: Data collection with a standardized questionnaires with clinical, biological, therapeutic and psycho-sociologic data on inclusion and every six months. Dates and causes of hospitalization and death were collected retrospectively by nurses from the hospital clinical records. Comparison were made using the chi² or Mann-Whitney tests with 5% significance threshold. RESULTS: The MANIF 2000 cohort study included, between October 1995 and June 1998, 467 patients with a median age of 33 years, 30% of whom were women. On inclusion, 42.2% were still injecting drugs (half of them were on substitution therapy), 10.5% had stopped injections of drugs, 32% exhibited more than 500CD4/mm3 and 55.7% had not taken antiretroviral treatment. As of December 31(st) 1999, 21 patients had died, i.e. a mortality rate of 19% persons/years of follow-up (10-fold greater than that expected in the general population). Less than 5 deaths were due to HIV (n=4). Suicides and liver disease each represented the same number of deaths. Out of the 335 patients not having missed more than one follow-up throughout the 24 month period, 120 had been hospitalized at least once (n=223 hospitalizations), i.e., a hospitalization rate of 2.8 per 100 persons/month of follow-up. A quarter of hospitalizations were due to benign infections or stage B or C pathologies according to the 1993 classification of HIV infections and one hospitalization out of 5 was due to psychiatric problems (in majority depressive syndromes). Other predominant causes were worsening of general state of health, trauma, problems related to alcohol consumption, drugs abuse or hepatic decompensation. CONCLUSION: HIV-infected patients contaminated by intravenous drug use represent a particular population that cumulates many risk factors and which requires careful monitoring of co-morbidities such as hepatic and psychiatric diseases in order to avoid premature death. |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Refs biblio. : | 32 |
Affiliation : | ORS-PACA, Marseille, France |
Numéro Toxibase : | 207164 |
Centre Emetteur : | 02 Coordonnateur |
Cote : | A01733 |
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