Périodique
Tabac et reproduction : la part de l'homme et de la femme
(Tobacco and reproduction : from man and woman.)
Auteur(s) :
P. MONNIER-BARBARINO ;
SEPANIAK S. ;
O. MOREL ;
T. FORGES
Article en page(s) :
29-34
Refs biblio. :
87
Domaine :
Tabac / Tobacco / e-cigarette
Langue(s) :
Français
Discipline :
PRO (Produits, mode d'action, méthode de dépistage / Substances, action mode, screening methods)
Note générale :
Profession Sage Femme, 2005, (114), 29-34
Note de contenu :
tabl.
Résumé :
FRANÇAIS :
La relation tabac-santé est de plus en plus perçue comme négative, mais les impacts de la fumée de cigarette sur la reproduction, en dehors de la grossesse elle-même, sont peu considérés, non seulement par le public mais aussi par les professionnels. Or l'analyse de la litérature permet de conclure à un effet négatif du tabagisme, actif ou passif, aussi bien féminin que masculin sur la reproduction. En fertilité spontanée, le tabagisme féminin ou masculin est responble d'un retard de conception. Chez les femmes fumeuses, la ménopause survient en moyenne deux ans plus tôt. Les paramètres spermiologiques classiques (numération, vitalité, mobilité, morphologie) sont également modifiés chez l'homme fumeur. Dans les deux sexes, le tabac induit un stress oxydant au niveau des gamètes qui cause des dommages de l'ADN. En fécondation in vitro, moins d'ovocytes sont recueillis chez la femme fumeuse, mais la fragmentation embryonnaire est inhibée par le tabac, permettant la survie d'embryons génétiquement altérés. Au total les taux de grossesses évolutives sont abaissés, aussi bien lorsque la femme fume que lorsque seul un tabagisme masculin est pris en compte. Les effets sur la descendance ne sont pas encore totalement cernés. En dehors des pathologies de l'arbre respiratoire, l'exposition prénatale au tabac majore le risque de mort subite du nourrisson et le taux de mortalité infantile durant la première année de vie. Le risque de dépendance à la nicotine à l'adolescence et à l'âge adulte est aussi majoré. La fécondité des garçons et des filles exposés in utero au tabagisme maternel est diminué. Enfin, la majoration de certains cancers seront possible. Il est donc impératif de proposer une prise en charge active de cette addiction comme préalable à toute AMP. Le temps premier consiste à convaincre le sujet fumeur de la nécessité d'un sevrage, des médications anti-oxydantes pouvant être prescrites dans un second temps. (Résumé d'auteur)
La relation tabac-santé est de plus en plus perçue comme négative, mais les impacts de la fumée de cigarette sur la reproduction, en dehors de la grossesse elle-même, sont peu considérés, non seulement par le public mais aussi par les professionnels. Or l'analyse de la litérature permet de conclure à un effet négatif du tabagisme, actif ou passif, aussi bien féminin que masculin sur la reproduction. En fertilité spontanée, le tabagisme féminin ou masculin est responble d'un retard de conception. Chez les femmes fumeuses, la ménopause survient en moyenne deux ans plus tôt. Les paramètres spermiologiques classiques (numération, vitalité, mobilité, morphologie) sont également modifiés chez l'homme fumeur. Dans les deux sexes, le tabac induit un stress oxydant au niveau des gamètes qui cause des dommages de l'ADN. En fécondation in vitro, moins d'ovocytes sont recueillis chez la femme fumeuse, mais la fragmentation embryonnaire est inhibée par le tabac, permettant la survie d'embryons génétiquement altérés. Au total les taux de grossesses évolutives sont abaissés, aussi bien lorsque la femme fume que lorsque seul un tabagisme masculin est pris en compte. Les effets sur la descendance ne sont pas encore totalement cernés. En dehors des pathologies de l'arbre respiratoire, l'exposition prénatale au tabac majore le risque de mort subite du nourrisson et le taux de mortalité infantile durant la première année de vie. Le risque de dépendance à la nicotine à l'adolescence et à l'âge adulte est aussi majoré. La fécondité des garçons et des filles exposés in utero au tabagisme maternel est diminué. Enfin, la majoration de certains cancers seront possible. Il est donc impératif de proposer une prise en charge active de cette addiction comme préalable à toute AMP. Le temps premier consiste à convaincre le sujet fumeur de la nécessité d'un sevrage, des médications anti-oxydantes pouvant être prescrites dans un second temps. (Résumé d'auteur)
Affiliation :
Centre d'Assistance Médicale à la Procréation, Maternité Régionale Universitaire, Nancy
France. France.
France. France.
Exemplaires
Disponibilité |
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aucun exemplaire |