FRANÇAIS :
L'usage de solvants organiques volatils (S.O.V.) ne semble pas être, en Côte d'Or, une pratique répandue chez les pré-adolescents. Elle existe cependant, et de façon sporadique, chez les adolescents de 14 ans. La diffusion rapide de cette idée, le phénomène de mode qui circule périodiquement a touché un grand nombre de jeunes qui ont fait un ou quelques essais sans poursuivre. L'absence de plaisir vif procuré par ces produits, l'affadissement rapide de la vogue qu'ils connaissent parfois, contribuent à l'abandon spontané chez la plupart de ceux qui ont essayé. Il se produit cependant des "rencontres" significatives entre certaines personnalités fragiles et l'un de ces produits. Ces jeunes sont bloqués dans leurs moyens d'expression, profondément insatisfaits, se débattant dans les problèmes affectifs dont ils ne voient pas l'issue. Le produit les séduit en tant qu'analgésique, en tant que dérivatif plus ou moins satisfaisant à leur situation actuelle. Il s'agit en somme, pour des adolescents qui restent accrochés, d'une rencontre classique avec une drogue, amputée à la découverte de plaisir fulgurant. La rencontre avec ce produit, est reconnue comme un apaisement à un malaise fondamental, apaisement recherché depuis très longtemps. Ceux-là seuls vont prolonger leur consommation de S.O.V., devenir dépendants, être repérés, se heurter à l'interdit et à la répression. Ils auront du mal à cesser de "sniffer" et auront à court terme, tendance à essayer une drogue illicite. Les Foyers d'adolescents sont un terrain particulièrement favorable à une diffusion épidémique. Nous ne préconisons pas de prévention spécifique, excepté la diffusion de l'information sur la toxicité des S.O.V. La prévention doit être polyvalente, elle doit lutter contre l'ennui, la pauvreté des relations sociales et familiales, le blocage des moyens d'expresion. (Extrait du document.)