Titre : | Prévalence de prise de médicaments psychotropes chez les personnes en difficulté avec l'alcool consultant en CSAPA (2016) |
Titre traduit : | (Prevalence of psychotropic medicines use among alcoholics attending to addiction care centers) |
Auteurs : | B. NALPAS ; B. FLEURY ; D. JARRAUD ; M. CRAPLET ; A. RIGAUD |
Type de document : | Article : Périodique |
Dans : | Alcoologie et Addictologie (Tome 38, n°4, Décembre 2016) |
Article en page(s) : | 287-293 |
Langues: | Français |
Discipline : | TRA (Traitement et prise en charge / Treatment and care) |
Mots-clés : |
Thésaurus géographique FRANCEThésaurus mots-clés CSAPA ; ALCOOL ; PSYCHOTROPES ; PREVALENCE ; MEDICAMENTS ; ABSTINENCE ; PHARMACOTHERAPIE ; ACAMPROSATE ; PSYCHIATRIE |
Résumé : |
FRANÇAIS :
Objectif : Des traitements médicaux pour la maladie alcoolique et des recommandations de prescription sont disponibles, mais les données sur l'utilisation des médicaments psychotropes chez les consommateurs excessifs avant et après sevrage sont rares. Méthode : Un questionnaire anonyme a été distribué une semaine donnée aux sujets consultant dans 37 centres de soins spécialisés (CSAPA). Des données sociodémographiques, les addictions, les événements de vie récents, les médicaments psychotropes pris au cours des 12 derniers mois, la durée de traitement ont été recueillis. Résultats : 1 212 sujets ayant un problème d'alcool ont été inclus ; 17,2 % étaient primo-consultants. 70 % avaient reçu au moins un médicament au cours des 12 derniers mois et 57,4 % le prenaient encore au jour de l'enquête. Le médicament numéro un était l'oxazépam (18,6 % des consultants), puis l'acamprosate (13,7 %). Près d'un tiers des médicaments pris étaient des benzodiazépines. Devenir abstinent modifiait peu le traitement médicamenteux administré. Deux ans après le sevrage, 52,9 % des hommes et 69 % des femmes étaient encore sous traitement médicamenteux, majoritairement des anxiolytiques et des antidépresseurs. Conclusion : La prise de médicament est très fréquente chez les consultants pour problème d'alcool et n'est guère en rapport avec les recommandations prodiguées par les sociétés savantes. L'utilisation à long terme des médicaments après le sevrage suggère l'existence d'un transfert de dépendance. ENGLISH: Aim: Alcohol use disorders are a deep public health problem for which medical treatments and recommendations for use are available. As data on medicine use in alcoholics before or following withdrawal are scarce, we performed a survey on this topic. Method: An anonymous questionnaire was distributed during a given week to all subjects attending to 37 addiction care centers. Socio-demographic parameters, addiction status, recent life events, psychotropic medicines taken during the 12 previous months and length of treatment were recorded. Results: 1,212 alcoholics were recruited; 17.2% attended for the first time. 70% had been drug-treated during the previous 12 months and a drug-treatment was still on-going in 57.4%. The top one medicine was oxazepam, given to 18.6% then acamprosate in 13.7%; among the drugs prescribed, 32.1% were benzodiazepine. Becoming abstinent did not strongly change the drug-treatment profile. Two years after detoxification, 52.9% of men and 69% of women were still drug-treated mainly with anti-depressant and anti-anxiety. Conclusion: Our survey showed that the prevalence of medicine use is high in alcoholics seeking for treatment and does not strongly fit with official recommendations. The long-term use of these medicines following detoxification suggests that a shift from alcohol to medicine dependence might exist. |
Domaine : | Alcool / Alcohol ; Autres substances / Other substances |
Refs biblio. : | 11 |
Affiliation : | ANPAA, Paris, France |
Cote : | Abonnement |
Accueil