Titre : | Buprénorphine + naloxone (Suboxone°). Dépendance aux opiacés : pas de preuve d'un moindre risque d'auto-injections (2007) |
Auteurs : | Prescrire Rédaction |
Type de document : | Article : Périodique |
Dans : | Prescrire (La Revue) (Tome 27, n°284, Juin 2007) |
Article en page(s) : | 405-408 |
Langues: | Français |
Discipline : | TRA (Traitement et prise en charge / Treatment and care) |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés OPIACES ; DEPENDANCE ; SUBSTITUTION ; BUPRENORPHINE ; METHADONE ; INJECTION ; FACTEUR DE RISQUE ; NALOXONE ; EFFET SECONDAIRE |
Résumé : | Pour le traitement de substitution de la dépendance à l'héroïne, deux médicaments sont disponibles, d'efficacité voisine, la méthadone et la buprénorphine. La buprénorphine est présentée sous forme de comprimés sublinguaux qui sont parfois détournés pour des auto-injections intraveineuses. Chez ces patients, la méthadone est l'alternative à proposer. Certains dérivés morphiniques par voie intraveineuse, hors autorisation de mise sur le marché, sont un recours. Pour lutter contre cette pratique, une association buprénorphine + naloxone par voie sublinguale est annoncée en France. Cette association a une cohérence pharmacologique. La naloxone est un antagoniste morphinique très peu absorbé par voie sublinguale. Par voie intraveineuse, on peut s'attendre à ce qu'elle antagonise les effets de la buprénorphine. Mais c'est en clinique qu'il faut évaluer la diminution éventuelle du comportement d'auto-injec-tion. Un essai clinique chez 326 patients a comparé en double aveugle un traitement de substitution par buprénorphine 16 mg + naloxone 4 mg par jour versus buprénorphine 16 mg + placebo. L'ajout de naloxone n'a pas diminué l'efficacité de la buprénorphine par voie sublinguale. La pratique d'auto-injection n'a pas été évaluée dans cet essai. L'association buprénorphine + naloxone n'a pas été comparée directement versus méthadone. Outre les effets indésirables morphiniques classiques, la buprénorphine provoque parfois des troubles hépatiques. Le mésusage par voie intraveineuse de l'association buprénorphine + naloxone a été peu étudié. Selon une enquête épidémiologique en Finlande où l'association est commercialisée, 8 % environ des patients se l'injectent régulièrement par voie intraveineuse. En pratique, chez les patients sous buprénorphine qui ont tendance aux auto-injections, mieux vaut en rester à la méthadone. |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Refs biblio. : | 14 |
Affiliation : | France |
Centre Emetteur : | 13 OFDT |
Cote : | Abonnement |
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