Titre : | Le bad trip. Une étude clinique exploratoire (2004) |
Titre traduit : | (Bad trip: an exploratory clinical study) |
Auteurs : | M. LYS ; PIESEN I. ; M. KING ; T. CHARLOIS ; A. MOREL |
Type de document : | Article : Périodique |
Dans : | Alcoologie et Addictologie (Tome 26, n°2, Juin 2004) |
Article en page(s) : | 121-128 |
Note générale : | Alcoologie et Addictologie, 2004, 26, (2), 121-128 |
Langues: | Anglais |
Discipline : | PSY (Psychopathologie / Psychopathology) |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés LSD ; TROUBLE BIPOLAIRE ; MDMA-ECSTASY ; HALLUCINOGENES ; PATHOLOGIE ; BOUFFEE DELIRANTE ; TROUBLES DE LA PERCEPTION ; PANIQUE ; PSYCHOSE ; REDUCTION DES RISQUES ET DES DOMMAGES |
Résumé : |
FRANÇAIS :
La notion de bad trip apparue dans les années 1970 reste essentiellement une dénomination populaire regroupant sans plus de distinction étiologique ou clinique l'ensemble des situations pénibles à la suite de la prise d'un stupéfiant. Le milieu des usagers considère le bad trip comme un risque inhérent à l'usage de certains produits et a réfléchi à sa prise en charge, comme le démontrent les différents dispositifs d'accueil sur site des associations de santé communautaires. Alors que les indicateurs épidémiologiques confirment une augmentation sensible de la consommation des drogues de synthèse, psychostimulants et hallucinogènes, il a semblé nécessaire de proposer une description sémiologique et une analyse des caractéristiques cliniques actuelles de ces bad trips. Par une étude exploratoire menée dans le cadre du réseau RESTIM auprès des usagers, il s'agissait de vérifier, d'une part, la validité des descriptions médicales classiques du bad trip et, d'autre part, de cerner ce que les usagers considéraient spontanément comme les limites du bad trip, qu'il s'agisse de son expression psychologique (symptomatique) et de la nature des substances pouvant le déclencher. Les premiers résultats soulignent la fréquence et la diversité de la symptomatologie de ces accidents psychiques dans une population très jeune ayant peu recours aux soins. L'analyse clinique des témoignages montre l'importance de l'intégration rapide par le sujet de son expérience délirante à son environnement relationnel, à sa personnalité globale pour une résolution sans séquelle de la crise. Les attitudes et contre attitudes dans l'accueil et la prise en charge d'un bad trip apportent de nombreux enseignements pour l'accueil et la prise en charge des expériences délirantes inaugurales du jeune schizophrène. L'étude met également en évidence une symptomatologie psychiatrique chronique dans l'après-coup. Le trouble persistant des perceptions, nouvelle catégorie du DSM-4, s'y révèle un outil clinique pertinent pour le repérage étiologique de pathologies psychotiques ou dysthymiques évoluant chez d'anciens usagers d'hallucinogènes. Cette recherche s'inscrit dans une problématique de réduction des risques et vise à mettre à la disposition des usagers et des professionnels un corpus d'informations claires et valides sur ce sujet. (Résumé de la revue) ENGLISH : The concept of bad trip, first used in the 1970s, essentially remains a popular term used to describe all of the unpleasant experiences related to the use of drugs, without providing any specific aetiological or clinical information. Drug users consider a bad trip to be an inherent risk when using certain substances and have proposed ways in which to manage these effects, as demonstrated by the reception services offered by various community health associations. As epidemiological indicators confirm a significant increase of the consumption of synthetic psychostimulant and hallucinogenic drugs, it seems necessary to propose a semiological description and analysis of the current clinical characteristics of these bad trips. An exploratory study conducted in the context of the RESTIM network in collaboration with drug users was designed to verify the validity of classical medical descriptions of bad trips and define what users spontaneously considered to be the limits of a bad trip, in terms of its psychological expression (symptomatic) and the nature of the substances likely to induce bad trips. The preliminary results emphasize the frequency and diversity of the symptoms of these adverse effects in a very young population with little access to care. Analysis of clinical interviews demonstrated the importance of rapid integration by the subject of the delusional experience into his or her relational environment, and overall personality in order to ensure complete resolution of the episode without sequelae. This study also demonstrates the development of chronic psychiatric symptoms following such experiences. Persisting perception disorder, a new category of DSM-IV, appears to be a relevant clinical tool for aetiological identification of psychotic or mood disorders in former hallucinogen users. This research is conducted in the context of risk reduction and is designed to provide drug users and healthcare professionals with a body of clear and validated information on this subject. (Review' s abstract) |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Refs biblio. : | 38 |
Affiliation : | Paris, France |
Numéro Toxibase : | 208385 |
Centre Emetteur : | 02 Coordonnateur |
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